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ROBERTO DEVEREUX – Gaetano Donizetti

 

Rome (Italy), 1988 – Genoa (Italy), 1993

 

La protagonista Raina Kabaivanska ha riportato il trionfo. Su tutto lo spettacolo ha do-minato la sua Elisabetta. Come già fece nell’81 con la Fausta, ella ha saputo piegare la sua voce di soprano lirico alle esigenze di una parte di soprano di agilità e lo ha fatto con tecni-ca vocalistica raffinata, con istinto scenico addirittura felino e con musicalità enorme, con-fermandosi per quello che è: una grande artista. La sentenza del pubblico, che le ha decre-tato il trionfo, è sembrata giusta e meritata.
TEODORO CELLI
Il Messaggero


Kabaivanska, qui n’avait plus chanté Donizetti depuis sa mémorable Fausta à l’Opéra de Rome en 1981, a choisi d’affronter à son tour les écarts inhumains de la reine vierge. Certains craignaient le pire en pensant à ses trop nombreuses incursions dans le répertoire veriste. C’était oublier la versatilité de l’artiste, son extraordinaire Armide de Gluck, sa fascinante Vestale, sa royale Fausta. Dés son entrée en scène, Kabaivanska, par sa dé-marche comme par son chant, dissipe immédiatement tout malentendu, et brosse un por-trait d’Elisabeth qui restera gravé dans nos memoirs. Une allure presque masculine, des gestes impérieux, voire disgrâcieux servent une émission longue et fluide, pénétrante et sûre, et une technique exemplaire.

Tout est admirable : le legato du chant spianato dans ‘L’amor suo mi fe’ beata’, la maîtrise et le parfait contrôle dans les écarts du duo avec Roberto, l’autorité de l’accent dans les invectives du deuxième acte et, surtout, la criante verité d’un dernier acte, vécu avec une intensité parfois insoutenable. Dans cette scène ultime, c’est une reine sans fard qui entre en scène, avec le poids de ses soixante ans sur les épaules. Une longue chemise blanche n’arrive pas à cacher le corps d’une vieille dame. El-le se réfugie sur le thrône et pleure ‘Vivi, ingrato’ et la salle entière pleure avec elle, avant d’exploser dans un tonnerre d’applaudissements. La reine Kabaivanska vient de gagner une sacrée bataille. Peut-être la plus importante de toute sa carrière.
SERGIO SEGALINI
Opéra International